La chambre

Ecriture commande pour la Biennale de Molenbeek, la chambre est un lieu qui s’habite avec des photos mémoires et des mots d’après. La chambre de vie et de mort, la chambre noire qui permet de développer les tirages, la chambre du château du Karreveld, qui expose.

Ian Dykmans m’a confié une sélection de tirages autour de la disparition de sa mère. Une enveloppe comme premier moment d’une rencontre qui en comptera d’autres. Entre visite dans la chambre noire et discussions sur comment habiter ensemble la chambre mise à disposition au Château du Karreveld, j’ai proposé à Ian des fragments, envisagés également comme des tirages, écrits sous l’égide du peu importe, la thématique de la Biennale. Du peu qui importe.

Dans un souci de ne heurter personne, pendant l’exposition, la chambre du Château exposera la vie et la salle de bains, attenante sera réservée aux personnes pour qui le souvenir peut passer par une représentation littérale du corps en train de disparaître et tout juste disparu.

Les photos de Ian Dykmans permettent de capter la mémoire de sa mère, au fur et à mesure que cette fonction précisément, se dilue. La mère oublie, elle ne sait plus être celle qu’elle avait été. Mère qui porte le souvenir et le perd.

Les mots, en écho, sont comme des flash. Autres mémoires, celles de la rencontre, celles d’une autre vie et d’autres disparitions. Des photos d’arbres, de forêts, permettent de déplacer le propos vers des photosynthèses bienvenues.

Une fois l’exposition terminée, une trace sera disponible.

L’exposition est prévue au Château du Karreveld du 18 au 23 mars 2023.

Des ateliers d’écriture de mémoires fragments sont proposés sur demande.

Ecrire à aliettegriz@gmail.com

En gros

aliettegriz.com

©EncoreUnePhotoPriseAvecUnTéléphoneDansUnJardin

Que fait-on à la Foire du Livre de Bruxelles ? On peut regarder. On peut s’asseoir. On peut écouter des débats, animés par ceux qui ont quelque chose à dire, et si vous aimez bien être passif et écouter, (j’aime ça) et bien, pourquoi pas ? On peut acheter, bien sûr. Un ou plusieurs livres. Autant qu’on en voudrait. Au poids ? Je vous en prendrais cinq kilos, s’il vous plaît, c’est pour ne pas manquer.