« Les livres existent sans les éditeurs »
Vous en pensez quoi, de cette phrase de Marion Mazauric, l’éditrice du Diable Vauvert. Ambiance on oublie tout, les problèmes de surproduction, les histoires de compromissions, les problèmes de rentabilité, (on n’a peur de rien, même pas de nos ombres.) et on rêve d’un monde où les livres nous fileraient entre les doigts, s’imposant d’eux-mêmes, ou restant discrets, en fonction de leurs personnalités ? Il y a sans doute trop de livres, et j’ai longtemps passé que c’était ça le problème. Alors que. Faut-il s’en plaindre ?
Les livres sont pas tous écrits pour déclencher l’hystérie collective.
Les livres existent bien entendu sans les éditeurs : Kafka avait écrit Le Procès et Le Château et est mort sans les avoir édités. Il a même demandé à son ami Max Brod de détruire ses manuscrits. Cependant, Brod l’a trahi et a confié à l’édition ces deux chefs-d’oeuvre (inachevés l’un et l’autre). Question : s’ils n’avaient pas été édités, existeraient-ils pour nous ?